Le succès des youngtimers croît sensiblement depuis quelques années et se confirme un peu plus chaque jour. Si la nostalgie des années 1980 et 1990 nourrit cet appétit pour les modèles iconiques des décennies d’avant 2000, la réputation de mécanique facile à entretenir et à remettre en état joue un rôle prépondérant. Restaurer soi-même un youngtimer est à la portée de tout passionné à condition d’en connaître les bonnes pratiques.
Un youngtimer pour une première restauration automobile
Restaurer sa voiture ancienne fait partie intégrante de l’expérience conducteur de véhicule de collection, depuis la quête du parfait exemplaire jusqu’à sa conduite sans oublier le plaisir du processus d’achat et de la négociation. Comme tout ce qui a vécu, et promet de vivre encore, une batterie d’examens et des soins appropriés sont de rigueur. Plus encore qu’une voiture récente, la longévité de votre youngtimer dépend d’une palette d’opérations méticuleuses. Après avoir relevé ses petits défauts et autres éléments qu’il vous faudra nettoyer, changer, réparer lors de votre achat, il est plus que temps de vous mettre à la tâche.
Règle 1 : Restaurer son youngtimer dans un endroit approprié
Travailler à rénover une automobile nécessite de la place, de la lumière et un abri face aux intempéries ou à la chaleur. Stocker votre youngtimer dans un garage, un box ou un coin couvert dans votre jardin est conseillé. L’idéal est un garage clos ou une grange, équipés de l’électricité. Cela demande du temps de restaurer une voiture ancienne et un certain confort. Mieux vaut qu’elle soit à l’abri de toute source de nouveaux dommages.
Règle 2 : Diagnostiquer les réparations à effectuer
L’inspection initiale avant achat ne suffit pas : il est important de lister chaque point de restauration et de les classer par ordre de priorité. Faire un essai routier permet de sentir les éventuels problèmes présents au niveau de la direction, des pneumatiques, du moteur, etc. La partie mécanique étant liée à la sécurité et à la vie propre de votre youngtimer, elle est prioritaire. Il convient donc d’examiner les moteur, train roulant, direction, amortisseurs, éclairages, les points de rouille et de corrosion, etc. Côté esthétique, l’état des sièges, du tableau de bord, des chromes, de la carrosserie et de la peinture sont à détailler soigneusement.
Règle 3 : Prendre conseil auprès de vrais professionnels de la restauration auto
On peut les classer en deux catégories : les professionnels tels que les garagistes, les vendeurs de pièces de rechange et de matériel ; et les autodidactes passionnés comme vous qui ont déjà restauré un ou plusieurs véhicules anciens. Quel que soit votre interlocuteur, il sera toujours heureux de répondre à vos questions, de vous conseiller tout simplement parce qu’il est comme vous animé d’une réelle passion pour l’automobile ! Échanges lors de bourses dédiées, de manifestations axées sur les youngtimers, tutoriels internet, foire aux questions sur les sites des professionnels de l’automobile, etc. Ne soyez pas timide et posez vos questions ! Vous aurez en plus le plaisir d’intégrer une communauté bienveillante, avide de partager ses bons plans et autres expériences vécues.
Règle 4 : Se former à la mécanique automobile
Quel que soit sa maîtrise de la mécanique, choisir de restaurer soi-même un youngtimer implique de renforcer ses connaissances techniques. Il est indispensable, à minima, d’apprendre chaque caractéristique et particularité de votre modèle de youngtimer. On peut trouver une mine de renseignements et de guides dans les ouvrages papier édités suivant les prescriptions des constructeurs automobile. Détaillés et pédagogiques, ils seront votre meilleur allié. Avec du temps, beaucoup de passion et un zest de volonté, même un débutant peut se former à la mécanique automobile, apprendre les bases pour restaurer jusqu’à la carrosserie, la sellerie et la peinture d’un youngtimer.
Règle 5 : Choisir un youngtimer facile à restaurer
Mécanique simple, carrosserie qui vieillit bien et pièces de rechange faciles à trouver à des prix raisonnables classent les modèles suivants parmi les youngtimers les plus abordables à rénover :
Fiat 500
Renault R8
Citroën Méhari
Coccinelle Volkswagen
Certes, leur prix d’achat est parfois dissuasif, mais il est tout aussi intéressant de comparer le coût d’achat à celui de la restauration. Vous hésitez ? Demandez conseil à d’autres amateurs de youngtimers, consultez les forums et autres médias spécialisés.
Règle n° 6 : s’équiper des bons outils de mécanique automobile
La remise en état d’un youngtimer nécessite le bon équipement. Familier ou non des outils incontournables, il n’est jamais trop tard pour apprendre à les connaître et à les utiliser :
Pinces et tournevis
Une clé à choc et des douilles
Clé aérodynamique
Extracteur
Cisaille à tôle
Perceuse et forets
Brosses métalliques
Cric
Outils électriques tels qu’un compresseur d’air, un contrôleur de tension, etc.
Grue d’atelier et support moteur
Chandelles
Meuleuse
Chalumeau
Machine à souder
Si vous hésitez face à l’un d’eux et aux compétences techniques que leur usage requiert, faire appel à un professionnel ou à une personne déjà aguerrie dans la rénovation de véhicule ancien est un bon compromis. Vous pouvez aussi louer certains équipements afin de préserver votre budget.
Combien coûte la restauration d’un véhicule ancien ?
Le coût d’une restauration de youngtimer dépend du modèle choisi et de son état. Pour ne pas vous décourager au fil du temps et prévoir vos dépenses, mieux vaut vous fixer un budget et classer les interventions depuis les plus urgentes jusqu’aux « simples » considérations esthétiques. Les éléments mécaniques, le châssis, la corrosion sont quelques exemples des pièces et parties qui sont à traiter en priorité et peuvent être coûteux. Évaluez votre investissement financier d’après le prix des pièces de rechange, neuves ou d’occasion, des produits et outils nécessaires. Si vous envisagez de recourir aux services d’un atelier mécanique ou d’un carrossier, votre budget devra être ajusté. Demandez des devis et comparez les prestations proposées.
Faire le choix d’un youngtimer implique souvent de retrousser ses manches et de prévoir un budget de remise en état. Modèles parfaits pour endosser le rôle de mécanicien et de carrossier, les voitures auréolées de gloire des années 1980 et 1990 entrent dans une catégorie reconnue comme abordable pour les passionnés. Techniquement et financièrement, il est plus facile de restaurer un youngtimer qu’un modèle plus ancien. Galop d’essai ou pure ambition de s’essayer à la rénovation d’une auto ancienne, le youngtimer est idéal à restaurer soi-même.
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