Au-delà du coût, la remise en état d’une voiture de collection est un véritable plaisir et un défi pour de nombreux passionnés. Comme eux, vous avez acquis la youngtimer de votre enfance, le modèle de vos envies et accepté l’inévitable : une carrosserie qui a souffert. Tout comme la mécanique, une carrosserie peut se prêter aux bons soins des amateurs et restaurer soi-même la carrosserie d’une youngtimer nécessite un mode d’emploi précis.
Restaurer une youngtimer à domicile
Trésors automobiles des années 1980 à 2000, les youngtimers n’échappent pas aux dégâts du temps. Roulante ou immobilisée, délicatement entretenue ou victime de mauvaises habitudes, chaque voiture a son histoire. Ainsi, plusieurs choses peuvent nécessiter une restauration mécanique ou de carrosserie. Si la première est un point évident aux nombreux acquéreurs, la carrosserie mérite une attention toute particulière.
En première ligne face aux dommages du temps, modifications malheureuses, transformations fantaisistes et peinture refaite en mode barbouillage, le revêtement esthétique d’une youngtimer peut présenter :
rouille ;
bosses ;
rayures ;
pelage ;
écailles ;
vernis et peinture mal refaits ;
décoloration ;
peau d’orange ;
différence de teinte ;
etc.
La durée de vie moyenne d’une peinture automobile est de 10 à 15 ans selon les standards d’usine.
Mais ce calcul varie selon différents facteurs :
Qualité de la peinture / type de peinture (glycéro à l’époque, PU puis phase aqueuse depuis les années 2000)
Technique d’application
Conditions environnementales
Pratiques d’entretien
Restaurer soi-même la carrosserie d’une youngtimer
Motivés par le coût et par l’envie d’œuvrer soi-même à la remise en état de sa voiture ancienne, de nombreux amateurs se lancent chaque année dans la restauration de carrosserie à domicile.
Refaire une carrosserie soi-même
Avantages :
Économique
Formateur
Satisfaction personnelle
Inconvénients :
Chronophage
Investissement personnel : se former, s’équiper
Risques d’erreurs qu’il sera coûteux de faire corriger
Difficultés pour réaliser une finition parfaite au regard des moyens disponibles (absence de cabine filtrante / hors poussière et chauffante)
Solliciter un carrossier professionnel
Avantages :
Expertise
Gain de temps
Garantie : le résultat est son fonds de commerce, il vous rendra donc votre bolide dans un état impeccable, suivant le devis établi.
Inconvénients :
Coût
Aucun contrôle sur le processus de restauration et les décisions prises à moins d’une entente parfaite avec l’artiste qui remet en état votre youngtimer.
Quel équipement pour refaire une carrosserie à neuf ?
Aucun compromis, la restauration réussie d’une carrosserie automobile exige du matériel d’expert. Ces outils indispensables sont disponibles tant pour les particuliers que pour les professionnels :
Coffret type facom Nano pour démontage pièces (embout pozidriv / torx / 6 pans etc.)
Clés à douilles et clés ouvertes
Cisaille à tôle
Marteau / tas de carrossier
Perceuse et forets
Chalumeau oxyacétylénique (pour la soudure) ou poste MIG/MAG
Cric hydraulique et chandelles
Compresseur d’air (pour nettoyer et poncer)
Ponceuse orbitale
Pistolet à peinture dédié automobile (taille de buse pour apprêt / peinture / vernis éventuel)
Par ailleurs, plusieurs acteurs du secteur proposent de vous faciliter la tâche avec des kits spécifiquement destinés à la carrosserie :
Kit de réparation de rayures
Kit de débosselage sans peinture (pastille à coller etc)
Kit de réparation de carrosserie
Quelles étapes pour la restauration d’une carrosserie youngtimer par soi-même ?
Si vous hésitez encore, détailler les différentes étapes d’une restauration de carrosserie peut vous aider. Patience et méticulosité sont des atouts incontournables comme le prouvent les différentes phases à respecter.
Évaluer les dommages et ce que vous pouvez faire vous-mêmes :
- Inspection (dommages, rouille)
- Planification (plan de restauration et budget).
Démontage :
- Retrait des pièces amovibles telles que pare-chocs, phares, garnitures
- Stockage : ranger ces pièces démontées avec méthode pour en faciliter le remontage et les protéger.
Préparer la surface (nettoyer, poncer, enlever la peinture écaillée et la rouille) :
- Enlever la peinture : les produits chimiques ou le sablage, ils permettent aussi d’enlever la rouille
- Nettoyage en préparation de la réparation.
Réparer les bosses avec un kit de débosselage à ventouse ou à marteau.
Appliquer du mastic sur les rayures profondes ou les petites bosses, laisser sécher puis poncer pour lisser la surface.
Peindre la carrosserie en suivant un ordre précis : apprêt (polyester / epoxy – le passage en cataphorèse de la caisse une fois la partie tôlerie effectuée et une option parfois utilisée par certains restaurateurs avertis), pose de la base ou teinte finale si non métallisé – brillant direct, puis application du vernis. Bien laisser sécher et dégazer entre chaque couche. L’usage d’un pistolet à peinture est indispensable pour cela et afin d’obtenir un résultat satisfaisant. La peinture en cabine apporte un vrai plus à cette étape en assurant une application hors poussière et avec une température / hygrométrie contrôlée ce qui est un vrai plus en termes de rendu.
Remontage :
- Réinstallation des pièces ôtées
- Ajustements si nécessaire pour un bon alignement entre les différentes pièces de la voiture.
Finitions avec un poli lustrée si vous le souhaitez pour un résultat parfait (dans ce cas là il faut disposer du matériel + fournitures adaptées).
Entretien :
- Protection : pose de produits de protection ou d’un film plastique protecteur
- Surveillance pour prévenir de futurs dommages auxquels on ne peut échapper (micro-rayures, chocs, gravillons, etc.).
Comment choisir la bonne peinture ?
Toute la question résume le défi relevé par l’heureux propriétaire d’une youngtimer et fermement décidé à réaliser sa remise en état par lui-même : quel type de peinture choisir pour sa carrosserie ? Selon le modèle, son histoire et ses références constructeur, vous pouvez déterminer s’il s’agit d’une peinture :
à base de solvant : reconnue pour sa durabilité et sa finition brillante ;
à base d’eau : nouveauté populaire depuis quelques années, offrant une bonne couverture et une finition de qualité tout en offrant une alternative écologique – moins polluante ;
en poudre : priorisée pour les pièces métalliques hors carrosserie (pièces de châssis, moteur etc), elle résiste aux rayures comme au temps.
Choisir la bonne couleur de carrosserie
Adepte du total respect du modèle original ou partisan de laisser parler votre style personnel, le choix vous appartient. Considérez cependant :
les questions pratiques : les couleurs claires cachent mieux les saletés que les teintes foncées, donc facilitent l’entretien ;
la valeur de revente : en fonction du modèle de votre youngtimer, favoriser une teinte proche ou identique à la gamme en sortie d’usine augmente la valeur de revente de votre bijou.
Sélectionner la finition
Choix entre brillant, mat ou métallisé : le prix et les contraintes d’entretien peuvent influer sur votre décision finale. Sur les youngtimers 99% des véhicules sont en teinte brillante monochrome ou métallisée.
Penser aux conditions climatiques
Région ensoleillée ou pluvieuse, routes de montagne, salées, boueuses : à chaque lieu ses caractéristiques et impacts sur votre voiture et son revêtement.
Budget
Entre l’outillage spécifique et le coût de la peinture, il est primordial de prévoir un budget adapté. N’hésitez pas à comparer le coût entre une réalisation par vos soins et celle par un professionnel.
Vous hésitez ? Consultez un expert tel qu’Auxal, il peut vous aider dans votre choix, nous restaurons nous même de youngtimers : 205 GTI / R5 Alpine / R5 Turbo / Golf 1 GTI / Super 5 GT Turbo / R11 Turbo, celles que vous voyez dans nos communications sont entretenues et restaurées par nos soins !
Protéger durablement la peinture d’une carrosserie restaurée
Tout ce travail et cette aventure couronnés de succès méritent des soins adaptés et réguliers. Veillez donc par la suite à :
laver régulièrement pour enlever saletés, polluants et contaminants ;
appliquer une cire protectrice anti-UV et rayures ;
stationner à l’ombre ;
utiliser une housse de voiture ;
faire poser ou poser soi-même un film de protection spécifique pour carrosserie automobile (PPF) ou une cire
Entre passion et aventure personnelle, la remise en état d’une voiture impose ses règles. Ainsi restaurer soi-même la carrosserie d’une youngtimer est un défi accessible aux amateurs capables de mobiliser leur patience, leur attention aux détails, d’apprendre et de se former pour l’occasion et d’investir dans du matériel adapté. En cas de doute, s’adresser à un carrossier professionnel est tout aussi intéressant et humainement enrichissant.
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